POLICE - 3 raisons pour lesquelles en France on n'aime pas la Police    

Paris le 19 Octobre 2016 | MIA-COM
mots-clés : police, sécurité, sacralisation, communication, #jesoutienslapolice.

Imaginez un monde sans Police. Imaginez que demain les médias annoncent que la Police n’est pas en mesure d’intervenir ne serait-ce que pendant seulement une heure. Combien de temps pensez-vous qu’il faudra attendre pour que les vitrines des boutiques explosent, les magasins soient pillés et des personnes agressées ?
Pas de doute qu’un monde sans Police nous ramènerait à un état d’insécurité tel qu’on pouvait le connaître au Moyen-Âge ou bien même seulement avant la généralisation en l’éclairage public en ville. La police est indispensable du fait de son caractère sacré, elle a le monopole des attributions pour faire respecter l’Ordre Public. Mais les français n’aiment pas la Police, on peut le voir à tous les niveaux de la société, de la personne de la rue au dirigeant politique, et cela peut trouver son origine dans l’histoire et être renforcé par des erreurs politiques récentes.

Au commencement était un peuple insoumis.

- Dès le Moyen-Âge la France connaît des révoltes populaires à répétition qui, face à un pouvoir fort, sont réprimées dans le sang.

- La France connaît également des révoltes populaires à répétition avec un pouvoir plus faible, la Prise de la Bastille en est un bon exemple. Au matin du 14 juillet 1789 un millier d’hommes se présente devant la Bastille, bien décidés à y entrer afin de saisir les armes et la poudre à canons qui y est stockée par le Pouvoir. Louis XVI à une partie de chasse, le gouverneur militaire de la Bastille (de Launey) a alors la possibilité de stopper l’émeute et tirant sur la foule, il s’y refuse. La Bastille est prise et quelques heures plus tard la tête du gouverneur de Launey faisait le tour de Paris au bout d’une pique.

- Une volonté de tester les limites du Pouvoir, comme les enfants testent les parents pour voir jusqu’où ils peuvent aller à repousser la sanction pourtant annoncée à l’avance.

Devant un a priori négatif du peuple face à l’Ordre et à l’Autorité, le Pouvoir n’est pas exempt de tous reproches.

Un Pouvoir exécutif qui minimise les actes anti-policiers, des erreurs de communication.

- La peur des bavures telles qu’elles se sont produites en début de gouvernement de Jacques Chirac (1986-1988) Pasqua-Pandraud (mort de Malik Oussekine en 1986) laissent une empreinte indélébile dans l’opinion publique ainsi qu’au plus haut sommet de l’Etat.

- La réduction des budgets publics de sécurité des derniers quinquennats face à des besoins en sécurité qui n’ont pas de raison de diminuer a mis la pression sur les forces de l’ordres, qui assurent les mêmes missions avec moins de moyens réduits en hommes et en matériels.

- Un pouvoir exécutif qui minimise les attaques envers les policiers (dernier exemple en date l’incendie d’une voiture de Police avec 4 Policiers à bord le 08 octobre 2016 en marge d’une manifestation interdite, le ministre de l’Intérieur qualifie les incendiaires de “sauvageons”.

On lave son linge sale en famille.

- Une Police en permanence sur le fil du rasoir (quel est le policier de terrain qui ne passe pas une semaine sans avoir été soupçonné de racisme par un contrevenant ?)

- Malaimée, malmenée, quand elle fait bien c’est normal, c’est son job, quand elle elle est sous le feu des critiques et la hiérarchie soutient peu comme vu précédemment.

- Et tout ceci aboutit à des manifestations de policiers, même si elles sont compréhensibles compte-tenu de ce qui vient d’être dit, vont-elles améliorer l’image de la Police ? Bien sûr pour en arriver à de telles extrémités il faut que le degré d’exaspération des Policiers soit maximum.

A enveloppe budgétaire constante nous faisons les propositions suivantes.

Les propositions.

- L’ affirmation politique forte et répétée dans le temps de la sacralisation de la fonction.

- La fonction est sacrée, les hommes ne le sont pas, toute faute doit être sanctionnée, pas de privilège, s’il y a tolérance zéro pour les criminels il doit aussi y avoir tolérance zéro pour les Policiers pris en faute. Une sanction ne vaut pas dire radiation des effectifs, une sanction veut dire que le Pouvoir reconnait qu’une faute a été commise et ne l’accepte pas.

- Le devoir d’exemplarité : tenue vestimentaire (y compris mains dans les poches), conduite automobile, parking des véhicules, tout doit montrer le plus grand respect des règles et inspirer l’autorité.

- Le devoir de vigilance, même en dehors des heures de service oui un Policier est toujours un Policier.

- Pour cela davantage de formation/sensibilisation de la Police à … la sécurité. De même que les stadiers ont interdiction de regarder le match de foot en cours, la sécurité du Tour de France n’est pas là pour regarder passer les coureurs mais bien pour surveiller les spectateurs.

C’est à ce prix que le citoyen retrouvera le respect pour sa Police et pour l’Autorité.