La Diplomatie par le Tweet du Président Trump Decryptée    

Luxembourg le 19 Décembre 2016 | MIA-COM
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Le futur President Donald Trump a été durement critiqué lors de sa campagne présidentielle au sujet de son supposé abus des tweets, de son impulsivité sur les réseaux sociaux, principalement son préféré Twitter. A un tel point que son cabinet a fini par prendre le contrôle de son compte Twitter pour lui éviter de faire une (éventuelle) erreur pouvant lui couter la Maison Blanche.
Mais désormais le compte est de nouveau entre les mains de son propriétaire.
Et avec plus ou moins 5 tweets par jours, le Président Trump montre au peuple américains et au monde qu’il y a quelqu’un aux commandes, et que même s’il n’est pas encore investit il est bien présent, avec toute son énergie.

Au niveau National.

Pour les bonnes nouvelles : Softbank qui investit des milliards de dollars aux U.S.

Créer des emplois aux Etats-Unis (si ce n’est faire revenir des emplois aux Etats-Unis qui ont été délocalisés par le passé) est un des slogans de campagne du Président Trump. Le japonais Softbank va investir 50 milliards de dollars aux U.S. et y créer 50 000 emplois en résultat de négociations qui ont eu lieu à la Trump Tower. Dès qu’il obtient un résultat tout le monde le sait. Oubliez la convocation des journalistes à la Maison Blanche pour une conférence de presse, pas de temps pour ça.

Pour les mauvaises nouvelles : Le programme F-35.

Le cout du programme de développement du tout nouveau joyau de la défense aérienne américaine est hors de contrôle, ce qui rend le prix unitaire de l’appareil excessif. Comme le fabriquant du F-35 Lockheed Martin (LMT) est coté en bourse, l’action LMT a immédiatement fortement baissé et le Président Trump a envoyé un signal clair à, l’industrie de la défense dans son ensemble que certes la sécurité est importante, mais pas à tout prix. Le même message avait été envoyé à Boeing Co quelques jours plus tôt au sujet du prix du nouvel Air Force One, l’avion présidentiel, qui lui aussi est trop cher.
Et que peuvent faire Lockheed Martin ou Boeing Co en réponse sans s’exposer à un nouveau tweet du Président dévastateur en terme d’image et faisant perdre aux compagnies des millions si ce n’est des milliards en capitalisation boursière ? Rien d’autre qu’obtempérer.

At the International level.

Le cas du drone naval.

Lorsque la Chine saisit un drone naval américain des les eaux internationales (et pas les eaux territoriales chinoises) et le garde (officiellement pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un drone militaire. Dès que le Président Trump tweete sur le sujet les autorités chinoises répondent immédiatement qu’elles vont rendre le drone.
Combien de fois au cours des 8 dernières années la Chine a-t-elle répondu immédiatement à une déclaration du Président américain ? Laissez moi réfléchir … Jamais!
La Chine construit actuellement des bases militaires dans les eaux internationales, menaçant ses voisins, et personne n’a dit un mot sur le sujet, en particulier ces 8 dernières années, c’est sans doute pour cela que ça continue. Mais ça c’était avant.

Conclusion.

L'industrie de la défense, c’est fait. La Chine, c’est fait. Quel est le point suivant sur la to-do liste du Président américain ? Le coût de la protection des alliés de l’OTAN. Inutile de vous dire que les alliés européens vont à leur tour rentrer dans le rang.
Donald Trump est un négociateur. Quel que soit le montant de la facture, qu’il s’agisse de construire une tour ou d’acheter un avion militaire, c’est toujours trop cher. La façon la plus simple et la plus répandue de négocier est de demander beaucoup pour au final obtenir un peu (car si on demande peu au final on n’obtient rien du tout). Faisant cela et même s’il n’occuppe pas encore le bureau ovale, il obtient d’ores et déjà plusieurs succès.

Qu’en sera-t-il après le 20 janvier? Quelque chose nous dit que ce n'est que le début.