Pourquoi il n'y a plus d'attaques de transport de fonds    Tweeter

A notre connaissance la dernière attaque contre un fourgon blindé de transport de fonds en Europe date de l’année 2013, et depuis, plus rien, du moins publiquement.
Depuis le Moyen-Age la Puissance Publique a cherché à sécuriser les voies de circulation des hommes et des biens, à une époque où le seul moyen de transporter ses biens en sécurité était de les enfermer à clé dans un simple coffre. La Maréchaussée a été créée dans ce but (devenue aujourd’hui la Gendarmerie).
Mais cette version moderne des attaques de diligences a existé jusqu’à il y a encore très récemment.

Des années 1970 aux années 2000 les attaques sont nombreuses. Tout d'abord au pistolet, puis au fusil mitrailleur, les fourgons sont pris en embuscade dans la circulation. Face à un blindage de plus en plus performant, les attaques s'effectuent à tir de roquettes avec le drame humain qu’on peut imaginer du à la puissance des armes des attaquants qui tuent le personnel, quand ce n'est pas le dévouement des convoyeurs qui ripostent pour protéger leur cargaison au péril de leur vie.

Il y a moins de cash dans l’économie aujourd’hui, c’est une évidence, les cartes bancaires et paiements électroniques prenant une part plus importante chaque jour.
Mais penser qu’il y a moins d’attaques de transports de fonds parce qu’il y a moins de cash est sans doute un raccourci peu rapide. Si la volonté d'attaquer était toujours la même les attaques devraient se concentrer sur les fourgons existant et bien au contraire d’une absence d’attaque, les attaques devraient se multiplier.
Moins de cash et moins de fourgons blindés ne sont donc pas la l’explication.

Les transferts de la Banque de France sont escortés par des Gendarmes. Le transport de fonds est pris très au sérieux par les autorités.
La législation impose un ensemble précis et draconien de règles à respecter, tout le monde ne peut pas s'improviser transporteur de fonds, allant jusqu’à imposer la présence de nom de la société sur les 4 cotés du fourgon (ce qui n’aide pas à la discrétion).
La multiplication des transferts en véhicules banalisés, les personnels dans ses véhicules n'étant pas obligatoirement en uniforme, des itinéraires et des horaires fréquemment modifiés.
Des alertes données plus rapidement du fait de systèmes de communication plus performants, les forces de l'ordre intervenant plus vite.
Des personnels mieux formés aux technologies, mieux sensibilisés aux risques, pratiquant souvent des arts martiaux ou maîtrisant la self défense.

Ce sont donc de meilleures techniques et qui rendent les transports de fonds trop risqués pour des assaillants éventuels, qui privilégieront donc des sources de cash moins protégées.